Construire maintenant pour demain
En novembre 2006, la Fondation choisit de soutenir un Programme de microcrédit d’une durée de 4 ans, en appui aux activités génératrices de revenus, pour des femmes de 6 villages du Plateau Dogon au Mali (Bissongo, Pèssongo, Andia, Irély-Bolo, Ondossan et Pogowal). Cette demande d’aide financière est présentée par l’O.N.G. malienne Harmonie du Développement au Sahel (H.D.S.) qui agit comme maître d’œuvre.
En janvier 2008, Danielle et Michel Mathieu se rendent à Bandiagara sur le Plateau Dogon pour signer l’entente avec M. Justin Sagara, secrétaire permanent de H.D.S. Ils rencontrent les femmes des villages à qui ce programme est destiné. L’animatrice est embauchée et le programme débute le 1er février 2008.
Un montant de $70,000.00 a été amassé pour la réalisation de ce programme qui visait avant tout :
l’amélioration du revenu des femmes;
l’autonomie financière des regroupements de femmes en ce qui concerne le petit crédit;
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l'amélioration de la capacité technique et organisationnelle des regroupements féminins.
Le programme a pris fin au début de 2012. Des rapports semestriels et annuels ont été acheminés à la fondation par le coordonnateur pour permettre aux membres de la fondation de suivre l’évolution du programme et de voir au bon fonctionnement des activités. Un suivi d’impact des activités de microcrédit a aussi été réalisé auprès d’une vingtaine de femmes impliquées dans le programme.
Il a permis à 268 femmes déjà engagées dans le petit commerce, de renforcer leur capital, et à d’autres sans capital, de démarrer des activités génératrices de revenus : activités maraîchères, élevage domestique, artisanat ou petit commerce. Le programme prévoyait offrir des activités d’alphabétisation dans les villages ciblés : 80 femmes s’en sont prévalu. Tout au long du programme, une animatrice s’est déplacée de village en village pour assurer un suivi auprès des 6 groupes de femmes constituées en regroupements afin de les aider à s’organiser, leur transmettre les connaissances et les outils nécessaires à la gestion des prêts en circulation et prodiguer des conseils.
À la fin du programme, les six associations féminines ont remis le montant emprunté à la fondation, sans les intérêts accumulés tel que convenu. À chaque semestre, chaque femme remboursait à son association la somme empruntée, plus un intérêt de 10%. Toutes les femmes se sont acquittées de leurs obligations. Les intérêts ainsi collectés ont permis aux associations de se constituer un avoir propre. Elles peuvent maintenant poursuivre leurs activités de prêts dans leur communauté sans contracter de nouveaux crédits avec d’autres acteurs.
Au terme de ces quatre années, les femmes ont réussi à réunir une somme équivalente à celle prêtée au départ. Elles ont amélioré leur petit commerce et augmenté leurs profits. Une alphabétisation fonctionnelle – bambara et notions de calcul – a facilité leurs activités marchandes. Elles ont développé leur autonomie. Leur réussite les a valorisées et elles ont acquis le respect de leur communauté, en plus des bénéfices secondaires non mesurés...
"L’ONG malienne H.D.S. peut se féliciter de l’encadrement apporté.
(consulter la Galerie de photos)
Les bénéfices non monétaires du microcrédit
La méthode du microcrédit renforce la dignité, la fierté et l’autonomie des femmes qui sont alphabétisées et gagnent leur propre argent maintenant. Elle leur donne des outils pour améliorer leur qualité de vie et celle de leur famille maintenant.
Le microcrédit supporte des activités de développement communautaire bien mieux que ne le font les dons traditionnels. Quand les prêts sont remboursés et redistribués, d’autres femmes ont l’opportunité d’utiliser ces petites sommes d’argent pour se bâtir un meilleur avenir.