L’eau, c'est la vie.
Le chef du village de Yalé au Mali adressait en janvier 2004 une demande d’aide financière à Michel Mathieu pour creuser un puits à grand diamètre afin de permettre l’accès à l’eau potable aux 800 villageois de cette région de la brousse subsaharienne.
Pour réaliser ce premier projet, la Fondation a recueilli une somme de 125 000$ dollars auprès de communautés religieuses, d’amis, de gens d’affaires et de la population. En décembre 2004, Danielle et Michel Mathieu se sont envolés pour une mission de 6 mois au Mali.
Les travaux ont débuté le 25 décembre 2004. Ils ont progressé lentement parce que tout était exécuté à la main. A partir du 43e mètre de profondeur, le marteau pneumatique et la dynamite ont été utilisés pour poursuivre le creusage. Mais une fois atteint les 60 mètres prévus au contrat initial, il n’y avait toujours pas d’eau…
Un arrêt de 8 mois s’impose
Au terme d’une pause de 8 mois exigée par la grande chaleur (48 ºC à l’ombre), la saison des pluies et les travaux champêtres, le creusage a repris en décembre 2005 sous la supervision de Michel, reparti seul en mission. La nappe phréatique a été atteinte à 80 mètres de profondeur et une eau limpide et cristalline a jailli, à la grande joie de tous!
Une colonne d’eau de 1.80 mètres de diamètre par 25 mètres de hauteur, équivalant à 750 000 litres d’eau, répond maintenant aux besoins des villageois et de leur cheptel. L’aménagement du puits a été complété par des travaux de surface : margelle, muret, abreuvoirs pour les animaux et aire de lessive.
Pendant les travaux de creusage, une formation sur le cycle de l’eau, son utilisation, l’hygiène et la salubrité autour du puits, a été donnée aux enfants, aux femmes du village et aux membres du comité de gestion du puits.
La cérémonie d’inauguration du puits a eu lieu le 29 avril 2006 en présence des dignitaires et des villageois. La responsabilité définitive du puits a par la suite été transférée aux membres du comité de gestion en mai 2007.
Un an plus tard…
Lors d’une visite au village de Yalé en janvier 2008, Danielle et Michel ont constaté qu’il y avait toujours de l’eau claire et limpide en abondance et beaucoup d’activités autour du puits. L’accès à l’eau potable a attiré de nouvelles familles dans le village et deux nouveaux hameaux se sont construits non loin de là.
Sur place, une surprise les attendait : une adolescente menait un chameau en compagnie de deux jeunes hommes afin de retirer les outres du puits, celles-ci contenant chacune 20 litres d’eau, servant à remplir les abreuvoirs destinés à étancher la soif du bétail. Oui ! l’émancipation de la femme existe aussi au Mali. Ce travail habituellement réservé aux hommes est maintenant une tâche accessible aux filles. C’est tout un bouleversement des mentalités et la Fondation est fière d’y avoir contribué.